N° 10 – Renaissance

Marc Legrand

     Chers lecteurs, Onuphrius et toute son équipe vous souhaitent une excellente et douce année, emplie de joies, notamment littéraires, et de belles découvertes, anciennes et nouvelles. Le début de l’an 2018 coïncide avec notre numéro 10, chiffre modeste dans l’histoire des revues françaises, mais dont la rondeur signifie déjà une certaine endurance, de la persévérance dans l’être !

     Pour fêter ce double passage – à l’an neuf et aux dizaines –, nous vous proposons aujourd’hui une nouvelle de Marc Legrand, un auteur d’une grande originalité. Âgé de quarante ans, il est originaire de Haute-Marne, et a vécu sept années en Belgique avant de s’installer dans le Var où il réside aujourd’hui. Il est l’auteur de sept romans, de nombreuses nouvelles, publiées par exemple dans la revue amie L’Ampoule, de scénarios cinématographiques, d’essais. Les registres qu’il aborde sont eux-mêmes très variés, du fantastique au policier, en passant par la science-fiction, le gothique ou le récit psychologique. D’un naturel curieux, passionné, Marc Legrand s’intéresse aux sciences, aux arts, aux spiritualités et à l’histoire ; c’est à l’histoire militaire qu’il a consacré ses recherches doctorales, avec une thèse sur la Résistance dans le département de l’Hérault pendant l’Occupation.

     La nouvelle que voici est très saisissante. À certains égards, elle s’apparente à la chronique, par son aspect didactique. Mais elle ressortit non moins à l’art nouvellier, parce que les faits qu’elle met en présence les uns des autres forment ensemble la trame d’une aventure : aventure d’esprit où les surprises et coups de théâtre frappent d’autant plus le lecteur qu’ils se passent, pour une fois, de personnages directs et d’immédiate action. 

     À la suite de cette nouvelle, ne manquez pas de lire la passionnante interview que l’auteur nous a offerte.

Zéphyrin Z. Zamaretto

 

 RENAISSANCE

      Ceci est une histoire que vous croyez tous bien connaître.

     Je le pensais moi aussi. C’est pourquoi je vous demanderai de rester jusqu’à la fin. Même lorsque vous serez persuadé que cela n’en vaut pas la peine, que vous perdez votre temps et que vous avez entendu ce récit une bonne centaine de fois déjà.

   Tout commence avec Carl Gustav Jung, célèbre médecin psychiatre suisse, à l’esprit vif et curieux, qui étudia des sujets plus complexes et plus exotiques les uns que les autres. Parmi ceux-là, ce que l’on appelle les synchronicités[1].

     Dans un ouvrage paru en allemand en 1952, et traduit plus tard en anglais, Jung nous fournit un exemple éloquent de l’une de ces étranges coïncidences signifiantes, en narrant ce dont il a été le témoin des décennies auparavant[2].

     À cette époque, le scientifique reçoit une patiente qui, en dépit de leurs efforts conjoints, se révèle psychologiquement inaccessible. Selon Jung, la difficulté réside dans le fait qu’elle a toujours tenu ses connaissances pour supérieures à celles de tout autre, en tout domaine. Son excellente éducation avait par ailleurs donné naissance, chez elle, à un rationalisme cartésien, accompagné d’une représentation très rigide de la réalité.

   Après plusieurs tentatives infructueuses pour adoucir son positivisme, le psychanalyste n’avait plus d’espoir qu’en la survenue inopinée d’un incident suffisamment irrationnel pour lever les défenses intellectuelles derrière lesquelles la jeune femme s’était depuis longtemps barricadée.

     Et alors qu’il était assis en face d’elle, tournant le dos à la fenêtre, un jour ensoleillé où il la recevait dans la pénombre de son cabinet, le vieux Suisse l’écouta raconter un songe de la nuit précédente. Il y était question d’une personne qui lui avait offert un scarabée d’or, une coûteuse pièce de joaillerie. Pendant qu’elle continuait de parler de son rêve, Carl Jung entendit quelque chose qui tapotait à la fenêtre. Se retournant, il se rendit compte qu’il s’agissait d’un gros insecte volant, frappant la surface extérieure de la vitre, avec l’objectif évident de pénétrer dans la pièce plongée dans la semi-obscurité. Très intrigué, le médecin ouvrit la fenêtre et attrapa l’insecte. C’était un scarabée du type Cetonia aurata[3], d’un vert-or métallique ressemblant beaucoup à celui des scarabées dorés, consacrés dans l’Égypte antique.

     Après cela, le psychiatre montra l’insecte à sa patiente et lui dit : « Le voilà, votre scarabée ! » Cette expérience fut si insolite qu’elle ouvrit la brèche espérée dans le rationalisme sévère de la malade, et permit de surmonter la difficulté initiale liée à sa résistance intellectuelle. Le traitement de la jeune femme put se poursuivre avec, cette fois, des résultats satisfaisants, pour reprendre les mots de Jung.

     L’histoire aurait donc pu s’arrêter là.

     Un jour, cependant, je remis la main sur un volume de l’écrivain américain Edgar Allan Poe, décédé en 1849 à l’âge de quarante ans, soit un siècle avant la parution de Synchronicity.

    Je m’intéressai particulièrement à l’une des nouvelles les plus connues de l’auteur, intitulée The Gold-Bug ; un texte publié six ans avant sa mort et qui lui rapporta argent, renommée et reconnaissance. Œuvre majeure de ce romancier, elle demeure aujourd’hui encore sur toutes les lèvres, et fut aussi la plus lue de son vivant. Un chef-d’œuvre que j’avais découvert adolescent, et sur lequel je pensais tout savoir. Jusqu’à ce que je le relise.

     Dans cette nouvelle – de son titre français Le Scarabée d’or – le narrateur évoque le souvenir de son ami William, fils de bonne famille, mais qu’une suite de revers avait réduit à la misère. Misanthrope et acariâtre, l’homme vivait à l’écart du monde, à Sullivan Island, en Caroline du Nord, en compagnie de Jupiter, un Noir affranchi.

     Un jour, William trouva par hasard sur cette île un magnifique scarabée doré, d’un éclat tel qu’il paraissait être d’or massif. L’insecte, qui l’a mordu, va tourmenter son esprit de manière obsessionnelle. Dans le même temps, la découverte d’un mystérieux parchemin, portant un message chiffré, flanqué d’esquisses, alimentera cette obsession : guidé par ce message et aidé de ses deux compères, William se lance à la poursuite du légendaire trésor du Capitaine Kidd, dont l’emplacement est identifié grâce aux ressources de la cryptologie.

     Le tout mêle suspense et… synchronicités.

     Le mot n’est toutefois jamais mentionné. Appartenant au vocabulaire jungien, ce terme n’existait vraisemblablement pas à l’époque de Poe – et assurément pas au sens où il est maintenant entendu. Néanmoins, c’est bien de synchronicités qu’il est question dans The Gold-Bug.

     En effet, William, qui a entrepris de dessiner le scarabée à l’intention de son ami, lui transmet son esquisse ; il l’a exécutée sur la face vierge du parchemin trouvé. Or à sa surprise, l’ami y reconnaît, non la forme d’un scarabée, mais celle d’un crâne humain.

     Voici ce qu’Edgar Poe fait dire à William, quand celui-ci s’aperçoit de l’identité de contours entre son propre dessin, exécuté au verso de la feuille, et le crâne tracé au recto deux siècles plus tôt :

     « En le retournant, je vis ma propre esquisse sur le revers, juste comme je l’avais faite. Ma première impression fut simplement de la surprise ; il y avait une analogie réellement remarquable dans le contour, et c’était une coïncidence singulière que ce fait de l’image d’un crâne, inconnue à moi, occupant l’autre côté du parchemin immédiatement au-dessous de mon dessin du scarabée, – et d’un crâne qui ressemblait si exactement à mon dessin, non-seulement par le contour, mais aussi par la dimension. Je dis que la singularité de cette coïncidence me stupéfia positivement pour un instant. C’est l’effet ordinaire de ces sortes de coïncidences. L’esprit s’efforce d’établir un rapport, une liaison de cause à effet, – et, se trouvant impuissant à y réussir, subit une espèce de paralysie momentanée. Mais, quand je revins de cette stupeur, je sentis luire en moi par degrés une conviction qui me frappa bien autrement encore que cette coïncidence.[4] »

     Les mots prêtés à son personnage par le nouvelliste ne laissent aucun doute. Il s’agit en effet ici, non d’une simple coïncidence, mais d’une authentique synchronicité telle que la psychologie jungienne la définira.

     Nous sommes donc en présence de deux ouvrages, l’un, scientifique, rédigé par un vieux psychanalyste suisse en 1952, l’autre, littéraire, écrit par un Américain en 1843. Tous deux relatent une coïncidence signifiante, réelle pour le premier, fictive pour le second, mettant en scène un scarabée d’or. Carl Jung et Edgar Poe étaient déjà internationalement connus lors de la parution de ces ouvrages, et leurs deux histoires le devinrent à leur tour. Pourtant, une recherche sur Internet vous montrera que seuls quelques rares individus ont compris que The Gold-Bug traite des synchronicités. Et qu’aucun n’a opéré de lien entre cette nouvelle et Synchronicity. L’on dirait que je suis le premier.

    Jung lui-même semble n’avoir rien vu, ce qui est particulièrement étrange lorsque l’on sait que ce psychiatre et médecin était passionné de mythologie. Or, dans l’ancienne Égypte, le scarabée symbolise la transformation, le renouveau et la résurrection. Il est omniprésent dans l’art religieux et funéraire. Cela, le scientifique le savait. Pourtant, il ne mentionne pas The Gold-Bug.

       Cette découverte me causa une violente émotion.

     Elle annonçait, je le compris plus tard, une expérience mystique qui allait me transformer en profondeur. Barricadé jusqu’alors, à l’instar de la patiente du psychanalyste suisse, derrière un matérialisme refusant toute spiritualité, je vécus une véritable renaissance. Comme si j’étais mort à mes préjugés et avais vu le jour une seconde fois.

   Je saisis que ce chercheur de trésor, c’était un peu moi. L’écrivain l’avait prénommé William et affublé d’un patronyme très médiocrement américain : Legrand.

     Mon nom.

Marc Legrand

 

[1] Dans la psychologie jungienne, est ainsi désignée « l’occurrence simultanée d’au moins deux évènements qui ne présentent pas de lien de causalité entre eux, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit » (Richard Tarnas, Cosmos and Psyche, New York, Penguin Group, 2006, p. 50).

[2] Carl G. Jung, Synchronicity: An Acausal Connecting Principle, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1969, pp. 109-110.

[3] À l’origine, cet insecte fut appelé Scarabeus auratus par Carl von Linné, premier descripteur de cette espèce en 1758.

[4] Edgar A. Poe, Histoires extraordinaires, Le Livre de Poche, collection Classiques, 1972 (2011), p. 89.

 

Conversation avec Marc Legrand

Onuphrius – Cher Marc Legrand, pourriez-vous nous raconter comment – par quelles lectures, quelles rencontres ou quel rêve étrange et pénétrant – l’idée, puis le projet d’écrire sont apparus en vous ?

Marc Legrand – Tout d’abord, j’ai toujours aimé lire et écrire, l’un précédant l’autre. Dès l’enfance, la lecture m’a ainsi offert de nouveaux mondes à explorer, m’a donné de nombreuses idées que je me suis appropriées ensuite et, parfois, a causé chez moi quelque frustration durable. Quand je n’étais pas satisfait d’un rebondissement dans le récit que je parcourais, je me repassais le film, le soir, avant de m’endormir. L’envie d’écrire mes propres histoires m’est rapidement venue. Puis, plus tard, j’ai découvert Stephen King, ses intrigues tortueuses et ses dénouements surprenants. Je me suis juré d’apprendre à écrire de telles histoires. J’espère y être arrivé. Entre-temps, la lecture des classiques de la littérature française, notamment des auteurs du 19ème siècle et du début du 20ème, a achevé de m’arrimer à cette maîtresse exigeante qu’est l’écriture. Je pense à Hugo, Flaubert, Maupassant, Proust, Camus, pour ne citer que ceux qui me viennent tout de suite en tête. Je suis aussi touché par les oeuvres poétiques de Vigny, de Baudelaire, de Nerval, de Verlaine…

O. – Plusieurs de vos nouvelles sont particulièrement sombres et tourmentées. On trouve parfois même des éléments de franche angoisse. Comment expliquer cela ? Est-ce le reflet des propres tourments de votre âme, le reflet de vos expériences, ou bien encore l’influence de vos lectures ? Assurément, Edgar Poe n’est pas toujours d’une suprême gaieté, et l’on trouve chez lui des passages de positive horreur !

M. L. – Je pense que c’est bien plus le reflet de mes propres tourments et de mes expériences personnelles (de l’existence, de mes semblables, de mon âme, aussi) que celui de mes lectures. Sans doute que, de ce fait, je me sens naturellement davantage attiré par Poe ou quelque autre auteur « torturé », l’un appelant l’autre. Kafka, Nerval, Sully Prudhomme… et Verlaine, auquel vous faisiez allusion (Mon rêve familier). Ce dernier texte m’a hanté toute ma vie. C’est une des rares œuvres qui semblent parler de ce que je vis, des rêves récurrents que j’évoque dans ma nouvelle À part. Mais quand bien même je ne les aurais pas lus, nombre de mes textes auraient eu cette teinte-là. Il me semble que c’est un tout. Quel écrivain, du reste, peut dire précisément à quelle source il puise, comment et à quel moment ?

O. – Dans Renaissance, que nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs, le narrateur – mais n’est-ce pas un peu vous, puisqu’il signe le saisissant finale du nom de Legrand ? – nous entretient de la synchronicité. Ce thème est déjà abordé, quoique d’une tout autre façon, dans la nouvelle que vous mentionniez à l’instant : À part, où le narrateur témoigne de ses propres expériences en la matière, et de la manière dont elles influent sur son esprit. Ici, vous réussissez un beau tour de force, en mettant en regard deux histoires de coïncidences troublantes, l’une littéraire, l’autre scientifique, sur un motif commun, le scarabée d’or.

M. L . – Certains font passer la fiction pour la réalité. Pour ma part, j’ai tendance à présenter telles des fictions des événements on ne peut plus réels. Incroyables et pourtant authentiques. Dans Renaissance, j’évoque la symbolique du scarabée d’or, ce qui peut fournir une clef d’interprétation de l’histoire.

O. – Comment ce « système » de coïncidences, cette combinatoire chevauchant les siècles, vous sont-ils apparus ?

M. L. – Etant un lecteur de Poe et de Jung, j’ai naturellement remarqué le lien, surtout lorsque j’ai lu Poe en anglais, ce qui est venu plus tard. Je ne lisais pas l’anglais couramment avant cette époque. La traduction française est fidèle, mais je n’avais pas saisi que le scarabée de Poe était de la même espèce que celui de Jung… Ce dernier fut lui-même perplexe, car on voit rarement des Cetonia aurata à pareille latitude et sous un tel climat (montagnard, suisse).

O.  Du point de vue de la forme, ce texte est à mi-chemin de la nouvelle et de la chronique. Cette tentation de la chronique, d’une suite de réflexions plutôt que d’actions, on la trouve dans d’autres de vos textes. Ce mélange des genres est-il le reflet des deux tendances de votre tempérament, porté vers la réflexion théorique, mais soucieux de mettre en scène les idées, de les incarner ?

M. L. – Sans aucun doute. Cela s’explique en partie par le caractère autobiographique de certaines de mes nouvelles. Cette « tentation de la chronique » est probablement due aussi à ma formation universitaire – je suis historien militaire – et à la volonté de faire passer un message, de partager une expérience, d’inciter le lecteur à la réflexion. Mais il est clair, oui, que ce mélange des genres (en même temps que des registres) est le reflet de tendances qui se juxtaposent, se complètent en moi, voire se combattent. Et s’il n’y en avait que deux, encore ! Pour répondre à votre dernière remarque, c’est Henri Bergson qui disait : « Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action. » Cela résume assez bien ma philosophie de la vie et imprègne immanquablement mes écrits.

O. – Dans Renaissance, vous distinguez « l’authentique synchronicité » de la « simple coïncidence ». Or cette distinction n’est pas simple à comprendre : dès lors que l’on admet que les événements survenus de manière synchronique ne sont pas unis par un lien de causalité, qu’est-ce d’autre qu’une coïncidence, certes remarquable ?

M. L. – Ce qui distingue principalement la synchronicité de la « simple » coïncidence, c’est son caractère signifiant. Dans cette nouvelle, on voit que, outre la coïncidence étrange entre le scarabée doré chez Jung et Poe, de même que le nom de Legrand donné au héros de ce dernier, c’est le caractère signifiant de ladite coïncidence dans la propre existence du narrateur qui lui donne toute sa saveur et en fait une synchronicité, ou coïncidence signifiante. Vous noterez d’ailleurs que l’un se mêle à l’autre au sein d’une trame complexe, difficile à démêler, ce qui est souvent le propre des synchronicités. Ici, le phénomène semble annoncer l’expérience mystique dont le narrateur sera frappé quelques temps plus tard.

  Le caractère synchronique se trouve aussi dans le fait que la coïncidence signifiante survient à un moment qui ne doit rien au hasard. Dans le cas de Renaissance, si la coïncidence survenait bien plus tôt, ou après l’expérience mystique du narrateur, cela n’aurait plus du tout la même portée. Mais quand le timing est parfait, c’est troublant.

O. – À quel domaine de la création êtes-vous attelé en ce moment ? La nouvelle, toujours ? Le roman, la poésie, l’essai… ou encore autre chose ? La sensibilité synesthésique qui semble être la vôtre nous laisse imaginer une littérature à laquelle se mêleraient d’autres formes d’art…

M. L. – La nouvelle, toujours. Je suis aussi attiré par le roman – j’en ai écrit plusieurs, mais travaille actuellement sur une toute nouvelle intrigue –, les essais historiques, l’exégèse biblique, la poésie, oui, parfois ; ou encore le théâtre, le scénario pour long-métrage. C’est surtout le temps et, par moment, l’énergie qui manquent. On ne peut pas être partout à la fois. Pour ce qui est de ma sensibilité synesthésique, c’est très bien vu. En effet, c’est la façon dont j’appréhende naturellement mon environnement. Je suis parfois frustré par les écritures uniquement visuelles et auditives, si je puis dire. Cela se ressent aussi dans nombre de mes textes. Je rêve de cinéma par immersion où des sensations tactiles et olfactives seraient envisageables en temps réel, par exemple. Et pourquoi pas pour la littérature ? C’est une vieille idée qui, faute d’avoir abouti, appartient encore au futur. Imaginons un roman ou une nouvelle qui se passerait dans une forêt où vous pourriez sentir l’odeur de chaque arbre rencontré dans le récit, au fur et à mesure de votre lecture. La technologie pourrait ou peut déjà réaliser ce rêve. Ce serait amusant. En tout cas pour moi…

Propos recueillis par Jean-David Herschel

Un site riche de renseignements sur l’auteur : Marc Legrand.

On pourra lire Oppidum, nouvelle récente de l’écrivain, dans le hors-série n°2 de la revue L’Ampoule, paru en décembre dernier (on y trouvera également des nouvelles de deux auteurs que connaissent les fidèles lecteurs d’Onuphrius : Roland Goeller et Marianne Desroziers).